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Des caribous et des hommes.

Assis sur son véhicule tout-terrain au milieu d’une vallée qui s’étend à perte de vue, il scrute le ciel en silence. Un peu plus loin, deux femmes installées sur une saillie rocheuse, parlent doucement en préparant un repas frugal sur le foyer du camp de chasse.

La plus jeune en jean et t-shirt sourit, tandis que la plus âgée en vêtements traditionnels et mocassins fourrés s’active en montrant à la cadette comment préparer la viande. Puisque le feu vacille, la femme aux cheveux d’argent prend une toile cirée et commence à ramasser le crottin de caribou pour ranimer le feu. La plus jeune lorgne vers les gallons d’essence et sa compagne déçue, hausse les épaules.

─ Pourquoi gaspiller quand la nature fournit plus de ressources dont nous avons besoin?

Soudain, un bruit de moteur brise le silence de la toundra et l’homme sourit en observant un point noir dans le ciel. Tel un insecte, bruyant et sans grâce, l’avion cargo grossit à vue d’œil dans l’immensité du ciel et le bruit des moteurs couvre le chant du vent. Il amorce sa descente rapidement pour atterrir sur une piste de brousse, heureusement très longue. 

Les femmes lèvent la tête et la plus vieille lance un regard mélancolique à son fils. La plus jeune, ayant surpris son regard, se demande pourquoi la mère de son conjoint accueille avec réserve le chasseur qui va leur permettre de passer l’hiver au chaud et avec des réserves de nourriture pour toutes les femmes seules du village.

─ Qu’est-ce qu’il y a?

─ Tu verras, c’est un homme cruel. Il agit avec cupidité et sans aucun scrupule. Je n’aime pas que mon fils s’associe à lui, mais nous avons besoin de son argent et de la nourriture, sans parler des peaux et de tout ce que cette chasse annuelle nous fournit. Au moins, je prie et remercie les esprits pour l’offrande des caribous et je m’efforce qu’il n’y ait pas de gaspillage inutile. Comme je vieillis, et qu’à chaque année la tâche augmente, j’ai demandé à Amorak de t’amener pour m’aider et pour que tu apprennes le métier.

La soute arrière de l’avion s’ouvre et un homme en descend sur un très gros véhicule tout-terrain avec une remorque fermée. Amorak enfourche son engin et s’arrête au pied de la plateforme. En silence, les deux hommes sortent le matériel de chasse et l’avion repart aussi vite qu’il est venu.

─ Deux femmes! Du vrai luxe, surtout que ta mère en vaut bien au moins trois. Jamais vu une femme travailler si vite et si efficacement.

─ Mère désire que les esprits approuvent nos méthodes de chasse. Alors, elle respecte la tradition en honorant les caribous. Ma femme doit apprendre, si elle veut un jour remplacer mère.

─ Ta femme! Est-ce qu’elle voudra me réchauffer?

─ Elle est moderne, elle ne suit pas les anciennes règles de l’hospitalité.

─ Dommage. De toute manière, nous sommes ici pour chasser. Comment se comportent les hardes? Les femelles ont mis bas?

─ Cette année, les caribous ont suivi des routes différentes, mais la mise bas a bien eu lieu à la mi-juin et le vêlage s’est bien passé. C’est toujours impressionnant de voir toutes ces naissances au même moment sur un territoire aussi vaste. Cette stratégie leur permet d’échapper à leur plus grand prédateur, mon totem, le loup.

─ L’agrégation a débuté?

─ Oui. La terre tremblera bientôt sous le passage des grands troupeaux et tu pourras chasser rapidement en choisissant les plus gros spécimens. J’ai déjà repéré des mâles aux andouillers de rêve. Tu vas rapporter des trophées fantastiques à tes clients. Comme toujours, Mère ne veut pas que tu laisses les carcasses des trophées sur place. Ma femme va les dépecer.

─ D’accord, tant que cela ne me retarde pas. J’ai des clients qui ne désirent que certaines parties de l’animal, tu le sais. Je ne rapporte que ce qu’ils commandent. Le reste ne m’intéresse pas. Je suis ici pour l’argent. L’avion n’attend pas, alors mes commandes en premier et le reste pour le village, c’est l’entente.

─ Le camp est prêt. J’ai vérifié la glacière dans le sol, tout est prêt et en ordre. Tu as deux femmes pour le dépeçage et ma femme veut rapporter le plus de viande et de peaux possibles au village.

─ On part demain matin à l’aube, quoique, ici, il fasse toujours soleil. Il vente beaucoup, c’est merveilleux, moins de moustiques et les animaux seront plus dispersés.

D’un air songeur, l’homme trapu passe la main dans sa chevelure noire aux reflets bleutés en fixant son guide d’un air satisfait. Amorak est un chasseur hors du commun qui connaît chaque centimètre de la toundra, toutes les astuces de la chasse et les mœurs de tous les animaux vivant sur cette terre vallonnée et sans fin. C’est rassurant de pouvoir compter sur un tel compagnon dans un monde incertain et changeant. Un feu dangereux s’allume dans ses yeux bleus et l’adrénaline de l’attente monte en lui comme un tsunami d’émotions violentes et contradictoires. Avec un sourire carnassier, il remet son chapeau et rejoint les femmes.

─ Mère, vous êtes toujours aussi efficace. Vous avez ramassé une quantité impressionnante de bois de femelles.

La femme imposante, au tatouage particulièrement élaboré dont les traits ont retenu une certaine beauté, baisse les yeux. Cet homme réveille toujours en elle une culpabilité diffuse.

─ Oui, c’est un engrais naturel. Les caribous rendent à la terre ce qu’elle leur a donné. Chaque année, les femelles fertilisent les jardins de la toundra. Après avoir mis bas, elles n’ont plus besoin de leurs cornes. 

─ Tu devrais les mettre dans votre remorque, ils vont attirer les renards et les petits rongeurs et je ne veux pas voir de loups rôder autour du camp.

─ Femme aide-moi à fermer la poche et on va les entreposer au fond de la remorque.

Réagissant avec détermination, la jeune femme empoigne énergiquement la poche et, sous le regard amusé du patron, transporte rapidement et sans aide le lourd colis dans le fond du véhicule.

─ Elle a du caractère la petite, j’aime ça.

De retour près du campement, d’un ton caustique, elle ajoute :

─ Votre proposition ressemblait à un ordre.

─ Sarcastique, la donzelle! Amorak, je sens que nous allons nous amuser.

Affichant un visage impassible, le jeune Inuit, aux yeux marron mélancoliques et au visage buriné trahissant un mode de vie nomade, indique aux deux femmes le foyer du menton.

Celles-ci, la tête haute, s’assoient avec un bel ensemble à la table de fortune. Un instant plus tard, tous entament un repas frugal.

Pour détendre l’atmosphère, le repas terminé, Amorak dit d’un ton enjoué, en tendant sa tasse :

─ Femme, j’aimerais bien une tisane.

─ J’en prépare pour tout le monde.

Les deux hommes s’assoient près du feu et Amorak explique au chasseur sa stratégie en traçant des lignes dans le sol meuble avec un bois de caribou.

Le ciel jaune touche terre partout à perte de vue, la toundra s’assombrit lentement et les milliers de petites mares s’embrassent une à une comme si des centaines de bougies éclairaient cette terre plate où on voit jusqu’à l’infinie. On a l’impression que son âme est en osmose avec la terre et le ciel, on ne fait plus qu’un avec elle, car au pays du soleil de minuit, rien n’a de commencement ni de fin.

Les deux femmes entrent dans leur tente, bientôt rejointes par Amorak. Le chasseur s’installe dans sa tente et tout mouvement cesse.

Au petit matin, après avoir avalé un copieux petit-déjeuner, les deux hommes montent sur leur véhicule tout-terrain et les deux femmes s’assoient dans leur remorque. La chasse peut commencer.

Après une heure de route, les hommes s’arrêtent au bas d’une petite colline et rampent vers le sommet. Dans la plaine, des milliers de caribous paissent.

─ Comme à chaque fois que nous nous rencontrons, mon cœur se réjouit d’être de nouveau en contact avec mon frère le caribou, symbole de vie et de force. Mère croit qu’il personnifie la nature sauvage et libre. Quand elle raconte les légendes autour du feu, elle affirme qu’il est intemporel grâce à sa victoire systématique sur la stérilité et les rigueurs de l’hiver. Elle enjoint les jeunes femmes du village à suivre son exemple car il représente la force spirituelle véritable, qui n’a pas besoin de violence pour faire la démonstration de sa puissance.

─ Pendant que tu philosophais, j’ai repéré mes quatre trophées. Ils sont à portée de ma carabine. On les abat maintenant.

Les deux hommes reculent pour revenir chercher les armes pendant que les femmes se tiennent prêtes.

─ Je prends le grand aux bois rouges. Tu prends celui au centre qui vient de relever la tête. Je vise celui à droite qui est près des deux petits, et tu cibles l’énorme qui est un peu en retrait. On est d’accord?

 Amorak hoche la tête.

Quatre coups de feu, et quatre mâles magnifiques reposent sur le sol. Les animaux affolés par le bruit courent dans toutes les directions, puis soudain la harde bouge avec cohésion et s’élance dans un nuage immense vers le nord.

Satisfaits, les deux chasseurs se relèvent.

Soudain, un caribou blanc apparaît dans le nuage de poussière et marche calmement vers la colline des chasseurs.

─ Je rêve… c’est un caribou blanc…

Amorak, bouche-bée, doit se rendre à l’évidence, c’est bien un caribou blanc.

La bête, un immense mâle pourvu d’un panache impressionnant se tient immobile face au groupe.

─ Tuktut, le caribou blanc! Il ne faut pas le blesser!

Au même moment, le chasseur le met en joue et tire. L’animal atteint en plein cœur s’écroule sur le sol!

─ NOON! NOOON!

La femme pleure et se lamente à genoux par terre.

─ Calme ta mère. Cette tête-là va nous rapporter une petite fortune sur les enchères numériques, je peux en obtenir un prix faramineux.

La vieille femme atterrée, le regard vide, se tourne vers son fils :

─ Il faut partir immédiatement.

Amorak livide :

─ Je vais t’aider pour les trophées, mère et ma femme vont dépecer toute la viande, mais nous n’approcherons pas et ne toucherons pas le caribou blanc. Je retourne au camp et je repars, notre association se termine aujourd’hui.

─ Voyons, Amorak, ce sont des histoires de bonnes femmes, je te dis que nous sommes riches! Tu entends?

─ J’entends et j’ai peur…

Les femmes se ruent sur les carcasses, le chasseur et Amorak s’occupent des têtes, et, en un temps record, tout est embarqué dans les deux remorques.

─ Amorak, mon ami. Une dernière chasse demain.

─ C’était notre dernière chasse.

─ Viens m’aider à mettre le caribou blanc dans ma remorque.

─ Pour le caribou blanc, tu es seul!

Les autochtones quittent la plaine rapidement et le chasseur mécontent se dirige vers la masse blanche étendue au sol. Il secoue la tête et scrute l’horizon.

─ Où est la tête blanche?

Il se dirige vers l’endroit où est tombé l’animal… et, à son grand étonnement, aperçoit le corps inerte d’une très belle autochtone, morte, tuée par une balle en plein cœur…

─ C’est impossible! Merde qu’est-ce que c’est que ces niaiseries!

Il ferme les yeux, se pince, mais en rouvrant les yeux il constate avec effroi que le corps est toujours là.

─ C’est mieux qu’Amorak soit parti. Personne n’a vu cette femme et ici au vent, les loups, les renards et les ours auront tôt fait de la dévorer.

Sans remord, il s’éloigne de la scène du crime, persuadé qu’il va heureusement s’en tirer. Le vent se lève et le ciel d’azur se couvre. Le chasseur regagne le camp de base. À son arrivée, tout est démonté et Amorak s’éloigne sans lui dire au revoir.

─ Quels imbéciles! Mais au fond avec ce qui se passe, c’est mieux ainsi.

Il ouvre la glacière pour constater que les têtes et la viande sont toutes là.

─ Ils n’ont même pas pris leur part!

Il referme et tourne le verrou. Habituellement, ils mettent de nombreuses pierres pour bien repérer de loin l’emplacement, mais il a trop soif. Du scotch et vite! Il s’assoit et boit à même la bouteille. Décidément, cette chasse ne se déroule pas comme il le veut. Après avoir vidé presque toute la bouteille, il s’endort à même le sol.

Un bruit assourdissant le réveille plusieurs heures plus tard et le vent déchaîné hurle autour de lui, tandis que de gros grêlons le fouettent au visage. La tente s’est envolée sous la violence des éléments et, par instinct de survie, il court se réfugier dans la remorque où il barre rapidement la porte arrière. À sa stupéfaction, la remorque quitte le sol et commence à bouger, d’abord lentement, puis elle est soulevée dans les airs comme un fétu de paille. Sa tête heurte la paroi et tout devient noir.

Lorsqu’il se réveille, avec un mal de bloc solide, il constate que sa blessure à la tête est superficielle et que même si son corps est couvert de bleus, rien n’est cassé.

─ Ouf!

Il sort lentement et s’aperçoit que le tout-terrain et la remorque ont heureusement été bloqués par un petit escarpement rocheux au nord du campement. Même si la remorque ne peut plus rouler, l’habitacle tout bosselé est intacte. Tout son équipement de chasse sur le véhicule est soit disparu ou en mille miettes. Mal en point et découragé, il retrouve ses longues-vues sous une roche. Un reflet métallique attire son regard. Sa boussole en bon état! Pour faire le point, il s’assoit en scrutant l’horizon pour prendre ses repères. Soudain, il aperçoit un point noir qui se dirige droit sur lui. Il saisit ses longues-vues et…

─ Non!

Une sueur froide et salée coule dans ses yeux qu’il frotte vigoureusement. Il regarde de nouveau…

─ Dieu du ciel! C’est un ours! Immense, un ours polaire en plus!

Paniqué, il se rue vers la remorque, y entre, met la barre de sécurité et tourne le verrou.

─ C’est impossible! Un ours polaire ici! Comment? C’est le coup sur la tête!

À ce moment, il entend un grognement. Tout près, le sol vibre et un animal lourd fait le tour de la remorque. L’ours la secoue avec vigueur et éventre les pneus qui sifflent en se dégonflant.

Il sait que l’animal est puissant et surtout très dangereux pour un homme sans armes. Il ouvre le loquet d’aération et, à sa profonde consternation, il constate de visu qu’il a bien affaire à un ours polaire.

Après plusieurs minutes d’attaques infructueuses, l’ours s’arrête et renifle à plusieurs reprises. Soudain, il quitte cette proie inaccessible et s’éloigne rapidement vers l’ouest.

Le chasseur sort de sa cachette et, avec ses longues-vues, suit l’animal.

─ C’est bien ce que je croyais… il va droit sur les dépouilles des caribous. Des proies faciles, mais il n’y a pas assez de viande pour le satisfaire, juste ce qu’il faut pour l’occuper un petit moment.

Il se déshabille rapidement, ne garde que ses caleçons et ses bottes, déchire ses vêtements qu’il dépose dans le ruisseau qui coule dans la direction opposée au camp pour envoyer le prédateur sur une fausse piste, temporairement. L’important c’est de gagner du temps. Il s’enduit de merde de caribou pour masquer son odeur, il prend sa boussole, l’enligne et part dans la direction du camp.

Il court pour sa vie, car il sait que quand l’ours reviendra, flairera sa piste, il n’aura aucune chance de le battre à la course. Les carcasses dispersées par le vent ne l’occuperont pas longtemps. Il va revenir, et même si la ruse des vêtements le lance sur une fausse piste, une fois éventée, il rebroussera chemin. Le camp se trouve sous le vent et porte son odeur vers la remorque. Il ramasse d’autres fientes de caribou et s’en enduit toute la tête. L’odorat du plus grand prédateur d’Amérique est si puissant qu’il n’a presque pas de chance de lui échapper.

Il repart et court, en regardant sa boussole, il bifurque à gauche et… s’étend de tout son long sur une carcasse de caribou. Il se lève couvert de sang, de mucus et de vers blancs, patauge dans les intestins de l’animal, pour finalement repartir. Il court. Soudain, une peur venue de nulle part l’envahit, il se retourne, prend ses longues-vues… Un point noir avance dans sa direction.

Il court, court, COURT, le camp est en vue, mais il entend l’ours qui gagne du terrain.

Il plonge sur la glacière, l’ouvre, prend son arme, se retourne… L’ours arrive au pas de course. Il tire, et malheureusement effleure l’animal. L’ours étourdi s’arrête, secoue la tête et se dresse sur ses pattes arrière en ouvrant la gueule. Le chasseur sent son haleine fétide et tire encore, puis, tout devient noir…

Une voix lointaine l’appelle… On le frappe au visage… Il lève le bras pour se défendre…puis, se rappelant les dernières minutes avant de perdre conscience, il tente de se relever sans succès et s’assoit tout raide contre la glacière.

─ Ce que tu peux puer!! Je n’ai jamais senti rien de plus répugnant!

Amorak, qui se tient debout devant son ancien patron, lui tend une barre de savon en se bloquant les narines, et lui ordonne d’aller se laver dans la mare la plus proche.

─ Ne ramène même pas tes souliers, j’ai des vêtements de rechange.

Trop ébranlé pour protester, il se rend jusqu’aux chutes de la rivière et plonge dans l’eau glacée avec délice. L’eau froide aide à lui remettre les idées en place. Après s’être frictionné plusieurs fois de la tête aux pieds, il ressort revigoré et surtout en vie…

─ Tu es seul?

─ Oui, je suis revenu après la tempête car je savais que le camp n’était pas assez solide pour résister à de tels vents. Mais je ne pouvais pas savoir qu’un ours était à ta poursuite.

J’ai d’abord retrouvé la remorque toute bosselée. C’est quand j’ai vu les empreintes d’ours qui chevauchaient les empreintes de tes bottes, que j’ai compris que tu étais devenu la proie du plus grand prédateur du Nord. Mais c’est quand j’ai aperçu ta carabine fracassée sur les rochers, que j’ai compris l’urgence de la situation. Heureusement, mon véhicule est équipé d’un turbot et j’ai réussi à rejoindre le camp juste au moment où tu tirais. Je l’ai abattu avant qu’il ne te dévore. Je veux les dents, les griffes et la peau!

─ Tu peux tout prendre! Le vent… C’est bizarre, mais cette aventure a lavé mon âme. Je rentre, c’est ma dernière chasse. Devenir une proie sans défense m’a ouvert les yeux.

Je vais te payer, amène l’ours avec toi, je te donne tout l’équipement du camp, je ne rapporte rien.

─ Lorsque la tempête s’est levée, Mère était certaine que les esprits venaient sur terre pour donner une leçon aux humains. Ils t’ont ouvert l’esprit.

Le chasseur épuisé physiquement et moralement, s’assoit lentement sans mot.

─ Je vais rester avec toi jusqu’à ce que l’avion revienne. Tu as besoin d’aide. Un tel changement exige toujours un temps d’arrêt. Le chasseur en toi est mort, tu dois découvrir qui a pris sa place.

La relation des Inuit avec les caribous est majeure. On peut même parler de civilisation du Caribou. L’homme est le seul prédateur qui tue par conviction.

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